Éradiquer les troubles musculo-squelettiques
De son passé managérial, l’ingénieur méthode a, notamment, retenu le lean manufacturing, qu’il applique aujourd’hui à la Comec. Avec une histoire longue de six décennies, la Scop de 180 employés, dont 70% sont associés au capital, a réalisé près de 25 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020.
L’objectif de ce management visuel, opérationnel depuis mai, est, sous deux ans, de réaliser de substantiels gains de productivité. En plusieurs endroits de l’entrepôt, selon le type de biens produits, sont installés des panneaux faisant apparaître un certain nombre d’informations. « Tous les matins, l’équipe et le chef d’équipe se réunissent devant », précise Thierry Emeriau. II s’agit de donner les perspectives de la journée. On commence par la sécurité.
Je ne veux plus de TMS [troubles musculo-squelettiques] ou d’accidents. Ensuite, on passe à ce que sera la journée. »
Un rituel tous les matins
Pour le responsable, « le but est d’informer, de capter de l’information et d’en redonner ». Le système se divise en trois phases. À 7 h 30 se tient un Top 5 de cinq minutes, avant, vers 9 h 30, un Top 15 de quinze minutes. Enfin, à 11 h 30, dans le bureau de la direction, se déroule un Top 30, pendant lequel les membres de la direction échangent sur, notamment, ce qui est remonté. Cette mise en place doit permettre d’« accélérer la prise de décision ».
Philippe David, 56 ans dont 39 chez Comec, est le chef de l’équipe agencement. Ce secteur est spécialisé dans le mobilier des lieux de vente et de service, du tertiaire et du médico-social. Son Top 5 s’articule entre un indicateur d’accidents du travail, un deuxième sur la qualité du travail réalisé, et un autre ciblant l’activité de son secteur.
« C’est un rituel tous les matins. Avant, je devais passer dans chaque atelier », témoigne Philippe.
Agir sur les flux d’entreprise
Thierry Emeriau voit plusieurs avantages au lean manufacturing. « Ça permet une meilleure maîtrise de notre outil industriel et une meilleure information de nos collaborateurs.» Ce dispositif doit permettre de « réduire le taux de non-conformité, quand le produit n’est pas adapté au client, et d’améliorer nos services aux clients, par l’analyse des erreurs. Sans mesurer, on n’est jamais efficaces pour régler les problèmes ».
N’oubliant pas l’automatisation de l’entreprise – six millions d’euros ont été investis sur cinq ans, notamment pour une machine de trois millions d’euros qui tourne depuis mai – la société « commence à agir sur les flux d’entreprise, avec la mise en place de méthodes pour mieux servir les clients. C’est livrer plus vite, avoir plus de volumes ». Et Thierry Emeriau de résumer ainsi sa doctrine : « Tout mon management tourne autour de la performance. »
Un groupe, plusieurs marques
Comec groupe chapeaute les quatre marques de la société : industrie, menuiserie, agencement, habitat. Menuiseries extérieures pour les particuliers La première, Comec industrie, conçoit et fabrique des produits coupe feu et acoustiques sur-mesure (trappes, façades de gaines, blocs-portes et façades menuisées sous-tenture). C’est la production historique de l’entreprise depuis sa création, il y a soixante ans.
De son côté, Comec agencement conçoit, fabrique et pose du mobilier à destination des lieux de vente et de service, du tertiaire et du médico-social. Comec menuiserie sélectionne les produits et réalisé la pose de menuiseries intérieures sur des chantiers de logements collectifs et de bâtiments recevant du public.
Enfin, Comec habitat propose des services de pose de menuiseries extérieures aux particuliers du bassin choletais.
Nouveau site internet
Cette structuration autour de quatre activités s’accompagne aujourd’hui d’une redéfinition de l’image de marque de la société coopérative et participative. En 2021, son identité visuelle a été repensée, son logo modernisé, fusionnant un C et un O. Le site internet de la Comec est, par ailleurs, en cours de refonte totale, le tout pour accompagner le développement industriel de l’entreprise.
Ouest-France – Vincent CANET.